Depuis toute petite, je me suis fixée une règle de conduite: tout faire pour ne pas avoir de regret. Mais ne vous méprenez pas! Le proverbe qui dit « Mieux vaut avoir des remords que des regrets » ne s’applique pas à mon cas.
Ma philosophie est plutôt de peser mes choix dans le pragmatisme le plus total, et de m’y tenir. Si je fais un choix, j’ai mes raisons. Et si je me trompe, je sais pourquoi. Je n’évite donc pas les erreur, mais j’évite les regrets.
Vous trouvez peut-être ça tordu, mais dans ma logique, c’est clair comme de l’eau de roche.
Katherine Mansfield le dit mieux que moi:
« Je me suis fait une règle de ma vie de ne jamais regretter et de ne jamais regarder en arrière. Le regret est un véritable gâchis d’énergie.»Katherine Mansfield
Ceci dit, dire que je n’ai aucun regret dans ma vie serait vous mentir, et vous ne serez pas assez naïf pour me croire. Mais ils se comptent vraiment sur les doigts d’une main!
Quand à cette première année d’entrepreneuriat, j’ai beaucoup de mal à en trouver! Tout ça pour vous dire que quand Nassim m’a contactée pour son évènement, je n’ai pas trop été inspirée.
Après moults tergiversations et creusage de cerveau, j’ai pu déterminer trois actions, qui, sans m’envahir de regret au point de ne plus trouver le sommeil, ont quand même été trois grosses erreurs dont je me serais bien passé!
Avoir mal estimé mes besoins en assurance
« Erreur du débutant », « volonté de bien faire », appelez ça comme vous voulez: mais à trop se protéger, on s’handicape soi-même. C’est ce que j’ai fait, quand, en bonne élève, j’ai contracté ma responsabilité civile professionnelle.
Pourquoi en avais-je besoin ? Pour un centre de formation qui me le demandait.
Pour quels risques me suis-je assurée ? Pour toutes les activités que je serais amenée à faire, tant en centre de formation, qu’en création de site web.
Et c’est là que le bât blesse! Je me suis assurée contre des risques à la probabilité infinitésimale au regard de mon activité.
Par exemple: faire perdre x milliers d’euros à une société à cause d’un mauvais conseil informatique, ou d’un bug sur leur serveur.
Les sociétés que je forme sont des TPE et des entreprises individuelles: malheureusement pour eux, ils ne gagnent pas des milliers d’euros avec leur site et ne risquent donc pas de les perdre!
Objectivement, quels sont les risques contre lesquels je dois être couverts ?
- les dégâts matériels au client : chute du laptop, chute d’un smartphone…
- les dégâts physiques au client : je le bouscule, il tombe et se blesse (c’est déjà un peu tiré par les cheveux!)
Donc j’ai besoin d’une responsabilité civile professionnelle, qui fasse la même chose que responsabilité civile personnelle, mais dans le cadre du travail. Moins de 100€ devrait suffire pour ce type de contrat.
Après un an de rente, j’ai enfin pu me dégager de mon 1er contrat pour souscrire ailleurs, une RC Pro qui correspondait à mes besoins.
Certains me répondront que la RC Pro n’est pas obligatoire, et que je pouvais aussi bien ne rien souscrire. Oui, mais je préfère assurer un minimum mes arrières (au cas où je fais tomber un ordinateur fruitier…), en bonne maladroite que je suis!
Ce premier regret est principalement basé sur l’aspect financier: oui, j’ai perdu une petite somme de façon inutile, mais les dégâts sont limités. Quand je pense à ce que j’aurais pu faire avec cet argent…
Ce qui m’amène à ma 2ème erreur : ne pas m’être inscrite à une couveuse d’entreprise.
Refus d’accompagnement
J’ai du mal à regretter cette décision tant je n’ai pas l’impression d’avoir eu le choix. Peut-on vraiment regretter un choix que l’on a pas eu ?
Quand je me suis lancée à mon compte, c’était pour apprendre aux entreprises à créer leur site web, via une formation vendue exclusivement en ligne. Mon activité de formatrice en présentiel n’étant là, au départ, que par besoin de gagner ma vie « à court terme » (une entreprise sur le web étant plus longue à se développer).
Or, les compétences en matière de marketing WEB dans les 2 couveuses où je suis allée laissaient plus qu’à désirer…
Quand à un éventuel soutien dans un domaine si pointu. si inhabituel, n’en parlons pas! Je n’ai pas rencontré de mentalité positive, qui aurait pu me tirer vers le haut, croire en mon projet et logiquement, me donner envie d’adhérer.
Pour courroner le tout, se lancer dans l’entrepreneuriat sans chômage, sans licenciement, sans venir d’une zone franche…c’est se fermer les portes à tout un ensemble d’aides et de tarifs privilégiés, notamment pour les couveuses (ou les pépinières). Les tarifs étaient alors trop élevés, sachant que je n’ai déjà aucune aide pour m’aider à vivre (ni RSA, ni ACCRE, ni CAF ni rien du tout).
N’allez pas croire que je me plains d’être « trop riche » pour avoir une aide quelconque, mais cet élément a joué dans ma décision, c’est pourquoi je vous en fais part.
Au final, si c’était à refaire, je m’inscrirais peut-être, malgré le manque de compétence en web-marketing, car j’ai beaucoup à apprendre en entrepreuneuriat.
Enfin, ma dernière erreur : sûrement la plus pénible à long terme, la plus regrettable et la plus facilement évitable!
Le (mauvais) choix de mon thème WordPress
Tout webmaster vous le dira: le choix de son thème WordPress n’est pas à prendre à la légère.
Et le mien, je ne le conseille à personne!
Lourd, mal conçu, lent, buggué et j’en passe, mon thème tire mon blog vers le bas! C’est pour moi LE point noir à résoudre…que je ne résouds pas par manque de temps.
Vous êtes peut-être dans ce cas, mais vous ne vous en rendez pas compte. Pour quelqu’un dans ma situation (développeur web), ça craint vraiment! Surtout quand le blog en question vous explique comment créer votre site…
Malgré tout, les visites et les abonnées n’ont jamais cessé d’augmenter, ce qui, je vous l’avoue, ne m’incite pas à passer à l’action.
Ajoutez à ça la création de pages de vente, d’un espace membre et d’un évènement inter-blogueurs assortis à ce thème, secouez bien et vous aurez une bonne grosse procrastination gratinée!
Pourquoi avais-je choisi d’acheter un thème tout-fait ?
- Par manque de confiance en moi. En Décembre 2011, je connaissais encore peu WordPress et ne me sentais pas de construire mon thème moi-même (bien que j’en avais déjà fait un en agence). Surtout, je ne pensais pas réussir à en faire un meilleur / plus performant que ceux que l’on trouve sur le Net.
- Par manque de temps. Je travaillais encore à temps plein en agence web: pas facile de créer un thème dans ces conditions!
- Par manque de motivation. J’avais plus envie de « monter le blog » que de travailler sur le thème. Rédaction d’article, réseautage, référencement…on a tant à faire quand on débute dans le bloging ! De plus, le bloging était pour moi un nouveau hobbie, alors que la création de thème était mon travail quotidien.
- Par curiosité. Les thèmes premium sont bourrés de fonctionnalités, dont la plupart m’étaient encore inconnues. Je voulais profiter de ce thème pour apprendre: c’est au moins un objectif réussi!
Le côté positif de cette situation est qu’une fois mon site libéré de sa lenteur et de ses bugs, le nombre de visite devraient naturellement augmenter!
La refonte est prévu pour le 2ème trimestre 2013, une refonte probablement invisible, puisque je vais reprendre l’ancien pour un faire un nouveau. Même design, même fonctionnalités, mais une vitesse accrue!
En attendant, je m’entraîne sur le nouveau site que je lance (pour présenter mon activité profesionnelle), avec un thème responsive, créé entièrement par mes petites mains!
Conclusion
En conclusion, je retiendrai ces 3 sentences:
- Ne pas sur-évaluer ses besoins en générant des frais inutiles
- Ne pas sous-estimer le besoin d’accompagnement, même s’il n’est pas parfait
- Ne pas choisir la facilité, et faire des choix en accord avec le but du site
Je reste quand même fidèle à ma ligne de conduite et vous conseille de ne pas vous focaliser sur vos regrets _contre lesquels on ne peut rien faire_, mais plutôt sur vos erreurs et sur les choix qui en sont à l’origine. C’est en agissant sur ces choix que vous éviterez de reproduire les même erreurs et que vous progresserez! N’est-ce pas le plus important ?
Si mon article doit vous inspirer, j’espère que ce sera sur ce point.
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